29/05/2012

E. Dupréel, La valeur du progrès

On le voit, une courte réflexion sur les conclusions de nos analyses nous a menés sur le terrain de la morale. De ce point de vue, notre critique des idées banales sur le progrès apparaît comme préliminaires d’une libération de l’esprit et de la conscience. Croire que tout évolue vers le mieux en vertu d’une loi nécessaire, a pu servir jadis à secouer des institutions et des coutumes devenues plus tyranniques que bienfaisantes ; mais à son tour, cette croyance est devenue une attitude spirituelle toute faite et qui ne se justifie plus par les mêmes bienfaits.
Un idéal réfléchi de mieux-être universel aperçu sous les formes les plus nobles, fait place à une idolâtrie du progrès matériel, entretenue par les intérêts de quelques-uns et soutenue par les passions de la plupart.

E. Dupréel, La valeur du progrès, 1928.

 Brochure 8 pages A6 téléchargeable sur Infokiosques.net