05/07/2017

Stirner, La Marotte

Mais ce que le Christianisme (la Religion) a machiné contre les appétits, ne serions-nous pas en droit de le retourner contre l’Esprit (pensées, représentations, idées, croyances, etc.), par lequel il prétend que nous soyons déterminés ? Ne pourrions-nous exiger que l’Esprit, les représentations, les idées, ne pussent plus nous déterminer, cessassent d’être fixes et hors d’atteinte, autrement dit « sacrées » ? Cela aurait pour effet de nous affranchir de l’Esprit, de nous délier du joug des représentations et des idées.
Le Christianisme disait : « Nous devons bien posséder des appétits, mais ces appétits ne doivent pas nous posséder. » Nous lui répondons : « Nous devons bien posséder un esprit, mais l’Esprit ne doit pas nous posséder. »

La Marotte est extrait de la première partie de L’Unique et sa propriété, de Max Stirner (publié en 1844, traduit par Robert L. Reclaire en 1899).

Brochure 28 pages A5 téléchargeable sur Infokiosques.net